Inondations: Des travaux d'urgence ont démarré ce matin
Publié : 15 janvier 2024 à 10h42 par Claire Cortyl
Plusieurs communes sont concernées
C'était nécessaire. De toutes les personnes qui se sont exprimées, après les 2 épidodes d'inondations qui ont touché le territoire, nombreuses sont celles qui mettent en cause le manque d'entretien des cours d'eau, des fleuves, des wateringues, des fossés. Le premier ministre Gabriel Attal, en visite la semaine dernière à Clairmarais avait officialisé la simplification des démarches administratives, pour pouvoir réaliser des travaux d'urgence de curage des fleuves et de nettoyage des berges.
Voies navigables de france, l'institution intercommunale des wateringues, le SMAGEAA, les communes (entre autres) sont notamment mobilisés pour ces opérations.
Des chantiers ont démarré, ce matin, à Elnes, à Blendecques, Arques, Clairmarais (Aa) également à Thérouanne (Lys) ou encore à La Madelaine sous Montreuil et la Calotterie (Canche)
Des travaux rendus possibles par la simplification des démarches administratives environnementales habituelles, jusqu'au 31 mars, comme le précise le préfet de région:
Au titre du droit commun: le nettoyage des embâcles, débris et atterrissements (végétations, matériaux, détritus, rochers...) flottants ou non liés aux inondations ; l'élagage ou le recépage préventif de la végétation des rives ; le faucardage localisé et limité relèvent de l'entretien courant et peuvent donc se faire sans délai et sans démarche particulière ; au titre des travaux d'urgence : sont concernées les opérations visant à prévenir un danger grave ou faire cesser un désordre mettant en jeu la sécurité publique (effondrement d'une berge, travaux sur pont, colmatage de brèches, envasement excessif, réparation d'ouvrages de protection...). De façon exceptionnelle et dérogatoire, afin de minimiser les impacts d'éventuels nouveaux épisodes pluvieux d'ici au printemps, peuvent rentrer dans ce cadre des travaux de curage sans modification du profil hydraulique et levées de certains verrous hydrauliques limitant l'écoulement, dans un objectif de retour à la normale.
Pour toutes les opérations pré-citées, une simple information préalable sera faite par le maître d'ouvrage à la DDTM avant le début de l'opération qui pourra débuter immédiatement. Devront y figurer a minima la nature, la localisation, les modalités des opérations et, le cas échéant, le lieu de dépôt des sédiments extraits. Un bilan devra être transmis à la DDTM dès la fin des opérations. Il est très important de s'assurer toutefois que ces opérations n'entraîneront pas de désordres supplémentaires en aval. Ainsi la DDTM est à disposition du maître d'ouvrage pour un échange technique préalable dans certains cas qui pourraient être sensibles. Les opérations de curage plus lourdes, avec impact fort sur le profil hydraulique, restent soumises à déclaration ou autorisation au titre du code de l'environnement, instruites et contrôlables par les services de police de l'eau (instruction DDTM). Toutefois, un projet de décret dont la promulgation est prévue d'ici quelques semaines devrait largement en simplifier et réduire le délai d'instruction. Ces travaux d'urgence bénéficieront d'un soutien de l'Etat, notamment par la contribution de la dotation de solidarité en faveur de l'équipement des collectivités territoriales (DSEC).