Ours Mischa : Les propriétaires condamnés, mais pas pour maltraitance.
Publié : 2 septembre 2021 à 7h52 par CC
L'ours Mischa a beaucoup fait parler de lui en 2019, après un spectacle à Racquinghem, près de Saint-Omer.
Les associations de défense animale s’étaient indignées, dénonçant un état de santé déplorable de l’animal, et des maltraitances et actes de cruauté.
L’animal avait d’ailleurs été confisqué, avant de mourir, quelques mois plus tard, au zoo refuge de la Tanière, à la suite d’une anesthésie pour des tumeurs. Les deux autres ours du couple avaient aussi été placés à la suite de cette plainte, remontée jusqu’au gouvernement. Les bilans vétérinaires effectués ont montré que les 2 autres ours du couple souffraient de lésions dentaires et une tumeur oculaire a été détectée sur l’ourse Glasha.
Le tribunal de Blois a condamné hier les Poliakov, le couple de dresseurs, à 4 mois de prison avec sursis et 150 euros d’amende, pour « ouverture non autorisée d’établissement détenant des animaux non domestiques » et « exploitation d’établissement détenant des animaux d’espèces non domestiques sans certificat de capacité » et « détention en captivité d’un animal non domestique d’une espèce protégée sans avoir procédé à son identification ».
En revanche, les propriétaires ont été relaxés pour « sévices graves ou acte de cruauté envers des animaux ».
Les magistrats n’ont pas suivi les réquisitions du Parquet qui avait requis un mois de prison avec sursis contre la dresseuse, quatre mois ferme contre le dresseur, l’interdiction aussi de détenir des animaux.
L’association de défense des animaux « One Voice », partie civile dans ce procès a annoncé qu’elle comptait faire appel de la décision. « Nos enquêteurs ont pris tous les risques pour montrer la réalité des conditions de détention. Aujourd’hui, rien n’a changé pour les animaux détenus illégalement par les dresseurs des cirques. Autrement dit : on peut donc maltraiter en paix en France. Et ce, bien qu’un ours soit mort. Nous, One Voice, faisons appel. La France protège-t-elle réellement les animaux sauvages ? », a fait savoir la présidente de One Voice, Muriel Arnal, dans un communiqué.