Noyelles-sous-Lens: Le procès de la maison de l'horreur, ce mardi

L'affaire a fait grand bruit, lorsqu'elle a été révélée, en septembre dernier. 

Un couple de Noyelles-sous-Lens sera jugé ce mardi, par le tribunal correctionnel de Béthune, soupçonné de maltraitances sur 8 de ses 10 enfants. Le père, 44 ans, et la mère, 40 ans, comparaissent pour "violences par ascendant" sur mineurs de moins de 15 ans, et "soustraction par un parent à ses obligations légales". Les faits concernent sept mineurs âgés de 9 mois à 16 ans, et un majeur de 20 ans. D'éventuels faits commis sur les aînés de 21 et 24 ans sont prescrits. 

Carences d’hygiène, saleté, enfants battus, carences éducatives... C'est une véritble maison de l'horreur qui est présentée, lorsque les faits sont dévoilés, après un signalement de l'un des aînés de la famille, auprès des services sociaux. On parle à l'époque d'enfants ligotés à leur chaise haute, dans leurs excréments.

4 ministères sont immédiatement chargés de mener des enquêtes simultanées, dans cette affaire. Lors d'un déplacement à Arras, la secrétaire d'État chargée de l'enfance, Charlotte Caubel, reconnaît des "défaillances" dans la "coordination" des services de protection de l'enfance et annonce une enquête administrative. Depuis 2013, le couple a fait l'objet de plusieurs signalements "non recoupés". Les parents ayant connaissance de la visite des assistantes sociales, présentaient, à chaque rendez-vous, une "normalité de façade". Après enquête les faits sont finalement minimisés. 

Les 7 enfants mineurs sont placés dans des familles d’accueil, depuis que l'affaire a éclaté. Les parents, eux, encourent 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende.