Un hommage rendu ce mercredi à l’agent du fisc assassiné à Bullecourt

“Nous avons le coeur brisé. La République pleure l’un des siens”. Déclaration de Gabriel Attal, ce mardi midi. Au lendemain de la mort d'un agent du fisc tué par un brocanteur à Bullecourt, le ministre des Comptes publics a apporté son soutien à ses collègues en se rendant dans les locaux de la direction départementale des finances publiques à Arras. Les contrôles fiscaux prévus ce mardi matin dans le Pas-de-Calais ont tous été annulés. 

La victime de 43 ans a reçu plusieurs coups de couteau par un chef d'entreprise brocanteur chez qui il effectuait un contrôle de comptabilité. L’agent était accompagné d’une collègue, qui a été ligotée. Cette dernière, très choquée, a été prise en charge par les secours. Le brocanteur, lui, s’est suicidé avec une arme à feu, après les faits. 

Un acte prémédité ?

Interrogé sur le profil du brocanteur, Gabriel Attal a confirmé que ce chef d'entreprise avait déjà eu des contrôles fiscaux par le passé. "Il y a eu des tensions mais rien ne pouvait laisser présager une telle issue", a indiqué le ministre.

Selon le procureur de la République d'Arras qui a donné un point presse ce mardi après-midi, l'intervention de l'agent des impôts "avait pour but une vérification de la comptabilité de l'entreprise". Des colliers de serrage ont été  retrouvés dans la maison laissant penser à "une préméditation".  Le suspect était, par ailleurs, connu pour des faits de violence sur mineur. 

"J’ai demandé que demain à midi soit rendu un hommage à la victime dans l’ensemble des directions départementales des finances publiques, dans l’ensemble du réseau des finances publiques", a annoncé Gabriel Attal.