Violences urbaines : Les premières condamnations sont tombées, dans nos départements

Les premiers émeutiers ont été jugés ce lundi, par les différents tribunaux de notre région, après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre. Des comparutions immédiates qui ont donné lieu à des peines diverses.

Tribunal de Béthune : 18 mois de prison dont 9 mois ferme ainsi que l’interdiction de détenir une arme pendant 5 ans ont été prononcés à l’encontre d’un jeune homme de 24 ans. Sa peine pourra être aménagée (bracelet électronique)

Il était jugé pour avoir tiré au mortier sur trois policiers dans le centre-ville de Lillers ce vendredi soir. Des policiers venaient d’être appelés dans la rue du commerce, ou une quinzaine de jeunes alcoolisés et vociférants étaient menaçants.  « Je tiens à préciser que je suis désolé (…). Je passais par cette rue, j’ai croisé ce groupe de personnes qui m’a donné un mortier, explique le prévenu C. F.. Je ne sais pas ce qui s’est passé dans ma tête. » a expliqué le prévenu à l’audience.

Tribunal de Saint-Omer : 3 jeunes de 18 et 19 ans étaient jugés ce lundi et condamnés à des peines de quatre mois de prison dont deux ferme pour deux d’entre eux, et à une peine de huit mois dont trois mois ferme pour le troisième. Eux étaient suspectés  d’avoir participé aux violences urbaines la nuit du 30 juin au 1er Juillet.

3 jeunes qui n’avaient jusque là jamais fait parler d’eux.  Tous trois ont participé aux émeutes qui ont émaillé l’audomarois. Deux d’entre eux étaient aussi poursuivis pour des jets de projectiles sur les forces de l’ordre.

Comme à Béthune, aucun mandat de dépôt n’a été décerné à leur encontre. Ils sont ressortis libres du tribunal en attendant un rendez-vous avec le juge des libertés et de la détention (JLD) qui déterminera les conditions d’aménagement de leur peine.

Un 4^ème prévenu, âgé de 24 ans et placé sous tutelle, comparaîtra le 10 août. Les mineurs eux seront jugés par la juridiction compétente.

Tribunal de Boulogne-sur-Mer : 3 jeunes d’une vingtaine d’années étaient aussi jugés ce lundi. Ils ont eux été condamnés à des peines de 140 à 210 heures de travail d’intérêt général.

Même profil : Les jeunes sont en quête de repères et ne sont pas connus des services de la justice. Mais tous trois ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi, dans le centre ville de la commune, en pleine émeute. Là aussi, les jeunes assurent s’être retrouvés au mauvais endroit, au mauvais moment, après une soirée arrosée dans un bar de la commune. L’un d’eux a aussi mis un coup de poing à un policier alors qu’il était habillé en couleur sombre, avec un bonnet et des gants.